• LA BIBLE SE CONTREDIT-ELLE ?

    Frank Viola _ La Bible se contredit-elle?

    La Bible se contredit-elle? 

    « Sans Chemin tu ne peux marcher; sans Vérité tu ne peux rien connaître, sans  Vie tu ne saurais vivre. » 

    ~ Thomas a Kempis 

    Dans certains blogs chrétiens progressistes récents, les auteurs font souvent valoir que la Bible est en grande contradiction avec elle-même.burr-cover-final 

    Certains de ces auteurs vont même jusqu’à dire que la Bible n’est pas très fiable, et que certaines choses que Dieu a dites à Israël, par exemple, étaient. .. eh bien . . . de petits mensonges. « Dieu n’a pas vraiment dit ça à ces gens. Ils avaient les doigts croisés dans le dos quand ils écrivaient ces allégations. » Ou alors la pensée s’éploie ainsi. 

    Je trouve ces sortes d’explications peu convaincantes, au mieux. Et elles reflètent le rationalisme moderniste des Lumières (qui régit la mentalité de ceux qui rejettent platement l’Écriture), au pire. 

    Bien que je ne penche pas pour un type de précision journalistique  à attendre de la Bible comme le font la plupart des fondamentalistes, je ne crois pas non plus que la Bible est une sorte de livre magique qui donnera une réponse à toutes les questions inimaginables qui lui sont posées, je suis convaincu de ce qui suit: 

    (1) Toute l’Écriture est inspirée de Dieu. 

    (2) Toute l’Écriture fait foi. 

    (3) Toute l’Écriture est tout à fait vraie et totalement fiable. 

    De la sorte, je partage la position d’éminents chercheurs comme F.F. Bruce, Craig Keener, N.T. Wright, Donald Guthrie, Ben Witherington, Howard Snyder, et autres, trop nombreux à énumérer. 

    Contradictions erronées 

    Cela dit, certains de mes amis chrétiens progressistes utiliseront parfois les récits de la résurrection de Jésus comme preuve d’une « authentique » contradiction biblique. 

    Mais les récits de la résurrection se contredisent-ils vraiment? 

    Une contradiction est un dissentiment de deux opinions mutuellement exclusives. 

    Supposons, par exemple, que vous et moi sommes témoins d’un accident de voiture. Vous dites que le conducteur a été éjecté de sa voiture de 30 mètres et est mort sur le coup. En revanche, je dis que le chauffeur est resté dans sa voiture et est reparti avec quelques égratignures sur sa tête. 

    C’est une contradiction. 

    L’un de nous fabule, ou c’est le fruit de notre imagination.Ou nous confondons un autre accident avec celui dont nous avons été tous les deux témoins. 

    Mais si je dis que la voiture était grande, et vous qu’elle était petite. Est-ce une contradiction? Eh bien, cela dépend parce que « petit » et « grand » sont relatifs. Ce que je considère comme une petite voiture peut être à vos yeux une voiture de taille moyenne. 

    Et si vous dites qu’il y avait un officier de police sur les lieux et je dis qu’il y en avait deux? Ce n’est pas une contradiction s’il y en avait deux, mais que vous n’ayez remarqué qu’un. 

    Ou si vous dites que la voiture a été défoncée et je dis qu’elle a été salement amochée. Ce n’est pas nécessairement une contradiction, parce que nous pourrions utiliser des mots différents pour décrire la même chose. Ce serait une question de sémantique. 

    Par conséquent, lorsque vous comparez tous les quatre récits de la résurrection de près, vous ne trouverez pas de contradictions. Vous trouverez cependant, des différences.Comme vous le faites lorsque de véritables témoins oculaires décrivent le même événement. C’est rarement, voire jamais identique. 

    Les gens disent voir beaucoup de prétendues « contradictions » dans la Bible, lesquelles n’en sont pas vraiment. Ces « contradictions » peuvent être résolues assez facilement si l’on examine le contexte, les langues d’origine, les différents manuscrits anciens, et le point de vue particulier de l’auteur. 

    Quand on lit l’Écriture attentivement, on trouvera qu’il y a très peu de contradictions réelles dans la Bible. Le reste c’est des points de vue différents ou des paradoxes spirituels. 

    Points de vue différents  

    Prenez la mort de Judas, par exemple. 

    Dans un récit, le Nouveau Testament dit que Judas est sorti et s’est pendu. Considérez ces deux récits différents: 

    Matthieu 27: 5
    Ayant jeté les pièces d’argent dans le temple, il [Judas] se retira, et alla se pendre.

    Actes 1:18
    Or cet homme [Judas], avec le salaire de son iniquité, avait acheté une terre: il est tombé en avant, s’est ouvert par le milieu, et ses entrailles se sont toutes répandues. 

    Ce n’est pas une contradiction. C’est plutôt deux points de vue différents d’un même événement.perspective-hacks 

    Judas s’est pendu, mais il l’a fait à partir d’un arbre suspendu au-dessus d’un champ. Luc donne des détails explicites de ce qui s’est passé après sa pendaison.Voici comment quelqu’un décrit cela: 

    « Le cadavre de Judas pendouillait dans la chaleur du soleil à Jérusalem. Les bactéries à l’intérieur de son corps commencèrent à briser les tissus et les cellules. Un sous-produit du métabolisme bactérien est souvent de consistance gazeuse. La pression créée par le gaz pousse le liquide hors des cellules et des tissus et dans les cavités du corps. Par conséquent, le corps enfle. En outre, la décomposition des tissus se produit, compromettant l’intégrité de la peau. Le corps de Judas était semblable à un ballon trop gonflé, et comme il  heurta le sol (à cause de la branche où il était accroché ou la corde venant à casser) la peau s’est facilement rompue et s’étant ouvert, ses entrailles se sont répandues ».

    En bref, les récits différents de la mort de Judas dans les Actes et Matthieu ne constituent pas une contradiction. 

    Genèse 1 et 2 offrent un autre exemple. Dans ces chapitres, nous avons deux versions différentes du récit de la création. 

    Mais comme Len Sweet et moi l’avons expliqué dans Jésus: Une Théographie, l’une est une version micro vue de la perspective de Dieu, tandis que l’autre est une version macro vue du point de vue humain. 

    J’ai débattu avec des athées qui ont utilisé ces deux exemples (la mort de Judas et Genèse 1 et 2) pour me « prouver » que je ne peux pas faire confiance à la Bible.Quand j’ai eu fini de leur répondre, le chef d’une association athée a dit: « Il est extrêmement difficile de démonter vos arguments. » 

    Je signale ceci seulement pour démontrer que le disciple de Jésus-Christ n’a pas à adopter le raisonnement des athées, des agnostiques, des déistes  et concéder que la Bible n’est pas fiable. Il n’a pas non plus à s’esquiver en échappatoires avec des  lignes de raisonnement du genre « ne m’embrouillez pas avec les faits ». 

    Encore une fois, alors que je ne vois pas la Bible ayant une précision/sens journalistique- , il semble y avoir quelques contradictions mineures (principalement dans certains éléments de l’Ancien Testament), les meilleurs chercheurs ont montré que les Écriture sont fiables en tant que documents historiques. 

    F. F. Bruce a fait valoir la fiabilité du Nouveau Testament avec une logique inattaquable dans ses nombreux livres et des chercheurs comme John Goldingay et David Lamb en ont fait autant pour l’Ancien Testament. 

    Un livre éclairant que je vous recommande à ce sujet est Alleged Discrepancies of the Bible [Contradictions présumées de la Bible] . 

    Ce livre montre que la plupart de ce que les gens prétendent être des contradictions bibliques peut facilement être résolu. Elles ne sont pas toutes de réelles contradictions. 

    Paradoxes spirituels 

    Il y a encore une autre raison pour laquelle certains pensent que la Bible se contredit. C’est le fait que la vérité spirituelle est paradoxale. Et les paradoxes abondent tout au long de l’Écriture. Jésus, en effet, est le suprême paradoxe puisqu’Il est pleinement Dieu et pleinement homme. (hommage à Kierkegaard.) 

    Voici comment Len Sweet et moi l’avons présenté dans Jesus Manifesto: 

    « La vérité est que, beaucoup de Calvinistes vivent comme des Arminiens (ils tiennent pour responsables de leurs actions eux-mêmes et d’autres). Et la plupart des Arminiens prient comme des Calvinistes (ils soumettent leurs demandes à la volonté de Dieu). . .

    Le Christ qui est vraiment (mais en partie seulement) présent dans notre doctrine et notre expérience est la véritable substance de la foi chrétienne. Quant à nous, nous connaîtrons toujours « en partie » jusqu’à ce que nous Le rencontrions « face à face ».

    En ce qui concerne la réalité du Christ Lui-même, toute la plénitude de Dieu habite en Lui. C’est pour cette raison que chaque système théologique s’abîme quelque part.Chaque théologie systématique, quelle que cohérente ou logique soit-elle, finit par rencontrer un passage de l’Écriture ou un épisode de la vie qui refuse de s’y adapter. De tels passages doivent être pliés, tordus, et forcés à s’adapter au système.

    Pourquoi cela? C’est parce que Christ est trop immense, trop impondérable, et trop vivant pour être attaché à n’importe quel système de pensée immuable construit par les humains finis.

    Ainsi, Il S’en échappera toujours. 

    Comme l’a dit le personnage de Jeff Goldblum dans le film à succès Jurassic Park – « la vie trouvera toujours un échappatoire » (C’était sa réponse à l’idée que les scientifiques avaient créé un système hermétique à toute épreuve pour empêcher les dinosaures de se reproduire.) Jésus-Christ est trop vivant pour être mis en cage dans un système humain. Comme s’écria Paul dans une sainte exaspération: « Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles ! »

    La vie trouvera toujours un échappatoire 

    Jésus n’est pas seulement un chemin, un meilleur chemin, un chemin agréable dans un bon jour. Il est le chemin. 

    Jésus n’est pas seulement une vérité, une vérité supérieure, ou une vérité plus personnelle. Il est la vérité. 

    Jésus n’est pas seulement une autre vie, une vie plus agréable, une vie plus abondante. Il est la vie de Dieu Lui-même. 

    En bref, suivre Jésus ne signifie pas essayer de créer un système théologique de type militaire permettant de L’analyser, de L’expliquer et de Le contenir. Cela ne signifie pas non plus essayer d’obéir à Ses enseignements par la puissance de notre propre volonté. . .

    Ainsi, le christianisme n’est pas une allégeance à un système doctrinal ou éthique complexe, mais un amour passionné pour une façon de vivre dans le monde qui est enracinée dans la vie par Jésus, le chemin, la vérité, et la vie. Nos théologies, doctrines et expériences subjectives sont conçues pour découler organiquement de notre relation d’amour avec Christ, mais jamais de se substituer à cette relation ». 

    Remarque: Si la Bible n’est pas fiable, alors mettre ma foi dans la personne à laquelle l’Ecriture fait référence – le Seigneur Jésus-Christ – est un peu fragile. Mais attention, fiabilité ne signifie pas perfection. Chaque document historique qui est fiable dans son récit n’est pas parfait. Cela signifie qu’il peut y avoir quelques fautes de frappe, de syntaxe, des formulations imparfaites, et même des erreurs de scribes. Mais cela ne renverse ni ne nie le message global du document. 

    C’est la même chose avec les Saintes Écritures. Et parce que je crois que l’Ecriture a été inspirée par Dieu et constitue ainsi la Parole écrite de Dieu, je ne vais pas revenir sur le qualifiant de « saint ». . . car « saint » signifie peu ordinaire. 

    Je n’ai pas non plus honte de l’Écriture.10-2-386 

    Car, comme Moïse, ceux d’entre nous qui suivons le Maître pouvons légitimement ôter nos chaussures quand nous nous approchons du Christ vivant dont toutes les Écritures rendent témoignage. 

    Par ailleurs, ce post est encore un autre exemple de ceux d’entre nous qui se sont déplacés au-delà des évangéliques. 

    Nous ne trouvons d’accords ni avec l’approche progressiste de l’Écriture (c’est peu fiable et c’est plein d’erreurs et de contradictions) ni avec l’approche fondamentaliste (c’est d’une précision journalistique et apporte des réponses à toutes les questions qu’un mortel peut lui apporter). 

     

    annexe 

    "Homme Naturel" et "Vieil Homme" 

    Une distinction a été faite par un certain auteur entre "l'Homme Naturel" et le "Vieil Homme". On dit que le "Vieil Homme" est totalement dépravé, sans "une seule caractéristique qui est de Dieu", mais que "l'Homme Naturel" porte des traces de ce qui est de Dieu, par exemple. «affection naturelle, bonté, et souvent une grande mesure de vérité et de droiture dans ses rapports avec ses semblables». Cette distinction ou division de l'homme est à la base de la contestation entre l'humaniste et la «dépravation totale». Notre point dans ce qui a été écrit ici est que, bien que l'âme ne soit pas nécessairement mauvaise en tant qu'être humain, il y a deux choses qui la mettent totalement hors du domaine humaniste de l'auto-salut ou du mérite devant Dieu:

    (1) C'est sous la règle de "vanité" (Rom 8:20) et le grand "ne peut pas" de 1 Corinthiens 2:14. 

    (2) L'âme est le point de l'homme qui, par sa complicité avec eux, s'est allié aux puissances du mal; et ce n'est que lorsque l'esprit de l'homme est vivifié et renouvelé qu'il sait vraiment à quel point cette alliance est terrible. 

     

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